EDFOU
DEPART EN CALECHE POUR LA VISITE DU TEMPLE D'HORUS
LE TEMPLE HORUS Ce temple construit dans un style archaïque à l'époque ptolémaïque est un pastiche des temples anciens, remarquablement conservé en raison de son enfouissement sous le sable. Construit en lieu et place d'un ancien lieu de culte, l'édifice respecte parfaitement les principes architecturaux de la tradition pharaonique, qu'il s'agisse du plan, de l'échelle ou de l'ornementation. Le souci du détail a été poussé jusqu'à représenter les rois grecs en tenue égyptienne. La vocation cultuelle de ce lieu remonte l'Ancien Empire et peut-être à la préhistoire. La cité antique aujourd'hui en ruine gît sous les maisons de la ville actuelle. On peut malgré tout encore apercevoir les fondations d'une porte de temple datant de Ramsès II a l'est du gigantesque premier pylône.
Les travaux de dégagement ont débuté au milieu du XIXème siècle. D'une longueur de 137 mètres et d'une largeur de 79 mètres pour une hauteur 36 mètres au niveau du pylône, le temple développe la deuxième plus grande superficie des édifices de l'ancienne Egypte après celui de Karnak.
l'esplanade située à l'arrière du temple. Ce lieu était chaque année le théâtre de la fête du couronnement assurait le renouvellement de la royauté d'Horus et réaffirmait dans le même temps le pouvoir du pharaon, son représentant sur la terre. A cette occasion, le grand-prêtre choisissait dans la volière sacrée du temple du Faucon (aujourd'hui disparu), le volatile qui devenait le faucon de l'année.
Un portique encercle l'intérieur de l'avant-cour - la première partie de l'édifice - sur trois cotés. Sa voûte est supportée par 32 chapiteaux décorés de motifs végétaux variés. Les bas-reliefs peints des murs décrivent de nombreuses scènes rituelles et d'offrandes ainsi que certaines représentation du pharaon
Le sanctuaire possède un naos en granit gris, monolithique et d'une hauteur de quatre mètres. Les inscriptions permettent de l'attribuer à Nectanebo II (XXXème dynastie / 360 à 343 avant Jésus-Christ). Il serait antérieur à la construction du temple actuel et pourrait provenir de l'ancien temple sur le même lieu. Le plafond est orné de scènes représentant la déesse Nout et des douze étapes accomplies par le soleil sur la barque divine. Les fresques murales représentent le roi Ptolémée IV offrant de l'encens devant la barque d'Horus à gauche et d'Hathor à droite.
La Galerie de la Victoire entoure le bâtiment situé au-delà du pronaos, à l'intérieur du mur d'enceinte. Les parois de la face orientale représentent le dieu du soleil qui anéanti ses ennemis. Ce rituel se déroulait également chaque année lors de la fête de la Victoire au cours de laquelle le dieu Horus prenait le pouvoir et la possession de son héritage terrestre. L'hippopotame Seth, oncle et ennemi du dieu soleil et d'Horus, était massacré au cours du rituel des six Harpons qui constituait l'un des temps fort des cérémonies.
Voici maintenant Horus le dieu faucon qui est adoré dans le temple d'Edfou. C'était à l'origine un dieu du ciel, puissant et belliqueux. Horus l'Ancien fut plus tard confondu avec le dieu-soleil Rê puis avec le fils d'Isis et d'Osiris son homonyme, protecteur des pharaons.
La découverte du temple est à mettre au crédit d'Auguste Mariette qui entreprit de le mettre à jour sur la base d'informations recueillies auprès des habitants du bourg d'Edfou construit sur la toiture de l'édifice. Celui-ci avait été recouvert par le sable du désert et les gravats amoncelés au fil du temps.
Les habitations que l'on aperçoit sur les buttes qui encerclent le site donnent datent de la période des premières fouilles. Aujourd'hui abandonnées pour des raisons de sécurité, elles surplombent l'édifice et rappellent le niveau d'ensablement du lieu avant les travaux de déblaiement.